Soyons clairs, si Assassin's Creed était sorti cette année, je l'aurais atomisé. Néanmoins, cela n'enlève en rien ses défauts et s'il faut admettre qu'il est le premier né d'une série ambitieuse, il hérite bien du manque de fluidité déjà présent dans Prince of Persia: mouvements lourds, sauts dirigistes, réceptions maladroites, combats manquant de punch, etc.
Bien que sensiblement différent, le jeu ne tient pas la comparaison avec le ténor du genre: Sly. Contrairement au sujet de ce test, ce dernier offre des missions extrêmement variés et une fluidité dans les déplacements exemplaire (tout comme son descendant, InFamous).
Assassin's Creed n'est finalement sauvé que par son univers, la faute à un game design au potentiel énorme mais clairement sous-exploité. Mais suivre les péripéties du héros induirait de se coltiner les épisodes portables. Et ça, c'est dur.
Ceux ne possédant de PS3 (ou de PS2) verront peut-être un intérêt au jeu. Les autres feraient mieux de se rabattre sur les jeux de Sucker Punch. En attendant Sly 4, notre assassin est en sursis et devrait surveiller ses arrières. Au risque de se prendre un poignard dans le dos. Ou une serpe.